En Angleterre les acteurs écrivent aussi bien qu'ils jouent la comédie... Ce n'est pas Stephen Fry aussi efficace à l'écran que la plume à la main qui fera taire la rumeur. Dans L'Hippopotame son second roman (après Mensonges mensonges) il dresse un étrange tableau de famille sur fond de riche société anglaise et dévoile en trompe-l'oeil les secrets des uns et les obsessions des autres. Au premier plan avec cet humour juste et raffiné teinté d'une méchanceté toute britannique Fry dépose son hippopotame Ted Wallace.L'individu aime les femmes l'argent le whisky... Snob et acariâtre ce poète à la plume de fiel compte dans ses relations quatre-vingt-quinze pour cent d'ennemis et cinq pour cent d'amis intéressés. Alors qu'il noie dans l'alcool son échec professionnel au bar d'un club de Soho il tombe sur Jane sa filleule qui lui annonce bientôt qu'elle est atteinte d'une maladie mortelle. Une révélation qui n'aurait guère concerné notre ami Ted si elle n'était suivie d'une proposition : cent mille livres pour enquêter sur un miracle qui aurait eu lieu dans la magnifique propriété de l'oncle de Jane : Michael Logan. Un richissime industriel que Ted connaît bien... --Hector Chavez