Dans Voici le temps du monde fini Albert Jacquard propose à ses lecteurs une histoire de la pensée technique et scientifique des origines à nos jours en faisant observer quels furent les ralentissements les accélérations aussi de l'histoire intellectuelle de l'humanité. Après avoir rappelé combien les révolutions scientifiques ont radicalement modifié nos conceptions du Temps de la Matière de la Reproduction du Vivant l'auteur insiste sur ce qui lui paraît essentiel : rien ne sert d'avoir acquis une maîtrise vertigineuse de notre environnement si tant de science devait conduire à la violence que constituent la faim dans le monde et la guerre planétaire. Utopiste et affirmant le droit de l'être Albert Jacquard se veut plus réaliste que les politiques qui - il n'a pas de peine à le démontrer exemples à l'appui - se trompent bien souvent. Ils oublient ces hommes politiques que la Terre a désormais les dimensions d'une petite planète bleue photographiée de la Lune en 1969 par Armstrong et Aldrin ; que nous vivons tous désormais dans un même monde fini que ce qui touche les uns ne peut que concerner les autres. Les périls actuels encourus par le genre humain Albert Jacquard les exprime en une formule : avec des moyens techniques et militaires qui sont ceux d'aujourd'hui l'humanité continue à penser donc à agir en suivant des types de raisonnement qui datent du Moyen Age. Professeur aux universités de Paris et de Genève Albert Jacquard est également un des fondateurs de la revue Le Genre humain